Grande fugue

2007
Piano droit, fil de cuivre, aimants, amplificateur & lecteur audio.

Un piano droit aux cordes préparées avec fils de
cuivre et aimants. Utilisant les principes de constitution
d’un haut-parleur, un son d’océan est restitué par
l’intégralité du cordage, par de légères vibrations. Chaque
registre réagissant aux différents moments et timbres des
vagues.
Grande fugue - rudy deceliere


Grande fugue - rudy deceliere


Grande fugue - rudy deceliere



Enregistrement sur le lieu, Salle Crosnier - Palais de l'Athénée 2007

Assigné à résidence sur tabouret d’atelier. Corps fini de bonne volonté ne voit rien venir dans le faisceau de la lampe et la vibration du piano ouvert : blanc, rouge et or- complet, pochette, boutons. Séduisante vitrine pour belle anatomie, livrée comme sur scène dans le jour de la poursuite. Ici-bas, c’est une idée. Un cercueil. Fardé et manifestement absent. Douteuse réalité du corps face au son : vague vibration à la première écoute, puis, plus tard, la permanente, pointue et complexe restitution d’un son enregistré. Impulsion électrique ramifiée en autant de fils de cuivre que le piano compte de cordes, noués un à un, l’instrument fonctionnant alors comme gigantesque enceinte, insolite membrane dure, blanche, lourde. Point de contact, canal, trou de serrure sonore entre ici et où ça.

Pierrine Poget